Le Safran, une culture au service de l’autonomisation des femmes de Boulemane

Journalinfo

Le safran est l’une des filières agricoles prometteuses qui contribuent à l’autonomisation économique des femmes rurales de la province de Boulemane, au vu de sa grande valeur économique et des opportunités d’emploi qu’elle crée.

 

Cette épice, aux nombreux bienfaits pour la santé, est très répandue dans certaines communes de la province dont Sarghina, Anjil, Almis Marmoucha et Skoura. Ces communes sont réputées pour leur climat propice à la culture de cette variété, avec des baisses des températures en hiver et des chutes de neige et un climat doux en été.

 

Selon la Direction provinciale de l’agriculture, la saison de récolte du safran commence au mois de novembre, coïncidant avec la forte baisse des températures. Le rendement varie entre deux et cinq kilogrammes par hectare selon les systèmes d’irrigation utilisés.

 

Dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV ), environ 30 hectares de safran ont été plantés au profit de 125 bénéficiaires, dont une quinzaine de hectares appartenant à des particuliers.

 

La filière safran contribue à l’autonomisation économique des femmes de la province et à l’amélioration de leurs conditions, notamment les femmes impliquées dans la coopérative féminine d’Aquiren, dans la commune de Sarghina, porteuse d’un projet de safran dans la province et disposant d’une unité moderne de valorisation de cette plante.

 

Les coopératives féminines actives dans ce domaine bénéficient d’un accompagnement régulier à travers des programmes de formation et d’échange d’expériences, l’objectif étant de leur permettre d’accéder aux différents marchés nationaux et commercialiser leurs produits à grande échelle.

 

Dans une déclaration à la MAP, la présidente de la coopérative féminine Aquiren, Khadija Laimouni, a indiqué que le safran, appelé “or rouge”, est considéré comme l’une des épices les plus chères au monde et se distingue par sa haute qualité et sa grande valeur économique.

 

Elle a expliqué que le processus de récolte du safran, produit à partir de la fleur de safran, nécessite un soin extrême et des efforts minutieux pour récolter ses ombelles.

 

Mme Laimouni a précisé que l’opération de récolte commence pendant la saison de floraison, qui s’étend de fin octobre à fin novembre, ajoutant qu’elle commence le matin avant le lever du soleil, étant donné que les fleurs doivent être récoltées avant l’éclosion pour préserver leurs fils.

 

Elle a souligné que le processus se poursuit en cueillant les fleurs à la main, avec soins pour éviter d’endommager les fils délicats. Selon elle, il est préférable que les mains soient propres pour préserver la qualité.

 

Après la collecte des fleurs, celles-ci sont transférées dans un endroit propre et sec où les fils rouges (la partie utilisée du safran) sont séparés manuellement de la fleur, a-t-elle poursuivi, notant que ce processus doit encore une fois être effectué avec un soin extrême.

 

Les fils de safran sont, par la suite, soigneusement séchés pour réduire l’humidité et augmenter leur durée de conservation, a-t-elle dit, expliquant que plusieurs méthodes de séchage sont utilisées, telles que le séchage au soleil ou l’utilisation de dispositifs de séchage spéciaux à basse température.

 

Les fils extraits sont ainsi conditionnés dans des récipients fermés pour les protéger de l’humidité et de l’air, garantissant ainsi la préservation de leur saveur et de leur arôme uniques.

 

Selon la Direction provinciale de l’Agriculture, le programme IHYAE lancé par le ministère de l’agriculture en partenariat avec l’Agence française de développement et l’Union européenne a permis d’accorder le certificat “agriculture biologique” à 15 hectares réservés à cette culture.

 

Le programme IHYAE a pour objectif de créer des opportunités d’emploi pour les femmes et à promouvoir l’agriculture écologique.

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