Le Maroc agit envers l’insolence de l’Algérie
« Le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations » et « rejette ces assertions ridicules et sans fondement », a déclaré mardi 9 juin à l’Agence marocaine de presse (MAP) le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.
Dès son arrivée au pouvoir, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, s’acharne contre le Maroc et ne sèche jamais une occasion de s’attaquer au Royaume. Ainsi, dernièrement, il a manipulé les propos du consul général du Maroc à Oran afin de justifier de nouvelles aversions d’Alger vis-à-vis de Rabat.
Le consul marocain, qui aurait quitté l’Algérie le 4 juin, était mise en cause par les autorités algériennes d’avoir « dépassé toutes les limites de la convenance » et d’être un agent du renseignement marocain, ce que Rabat nie.
« Le Maroc a, d’abord, songé à ignorer ces affirmations irresponsables auxquelles il est habitué depuis des décennies », indique le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
Mais, à l’égard de l’ampleur des propos, le chef de la diplomatie marocaine signale que « le Maroc a finalement décidé d’exprimer sa consternation, d’autant que ces allégations émanent du représentant d’une institution censée faire preuve de discernement et de retenue ». Le Royaume, ajoute-t-il, « s’interroge sur les véritables motivations de cette nouvelle escalade et sur l’acharnement de l’Algérie à alimenter un climat de suspicion allant à l’encontre de toutes les règles de bon voisinage ».
« Le Maroc rejette ces assertions ridicules et sans fondement », a-t-il maintenu, indiquant que « le Consul Général du Royaume à Oran est un cadre du Ministère, fondant ses arguments d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger ».
À ce titre, M. Bourita insiste sur le fait que « dans un souci de préserver la sérénité des relations bilatérales, notamment dans le contexte régional et international difficile lié au Covid-19, j’ai pris l’initiative d’appeler mon homologue algérien, pour lui dire que quelle que soit la véracité des propos attribués au Consul, le Maroc a décidé son rappel immédiat ».
Par conséquent, « le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle », faisant savoir qu’à aucun moment, le Royaume n’a reçu, de la part des autorités algériennes, une quelconque demande officielle formelle de rappel de son Consul Général ».
« Conformément à la politique prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, le Maroc a toujours opté pour l’apaisement dans ses relations avec l’Algérie. Afin d’éviter l’escalade, il se garde même de communiquer sur les provocations multiples et les attaques médiatiques commandées à l’encontre du Royaume », clore M. Bourita.