Bassin du Sebou : Un déficit annuel de la nappe phréatique de 268 millions m³

Journalinfo

La cheffe du service de planification des ressources en eau et des études à l’Agence du Bassin Hydraulique du Sebou (ABHS), Meryem Bennouna, a indiqué, jeudi à Taounate, que la nappe phréatique dans le bassin de Sebou fait face à un déficit annuel estimé à 268 millions de mètres cubes.

 

S’exprimant lors d’un colloque scientifique organisé en marge de la quatrième édition du Forum de Timezgana pour la culture et le patrimoine montagnard, en présence du gouverneur de la province de Taounate, Saleh Daha, Mme Bennouna a déploré la faiblesse du taux de traitement des eaux usées domestiques qui ne dépasse guère 59%, en plus de la perte d’environ 30 millions de mètres cubes par an de la capacité de stockage des barrages.

 

Concernant la situation hydrologique du bassin du Sebou, Mme Bennouna a souligné qu’au cours de la période septembre/octobre 2024, un déficit des précipitations de 15% a été enregistré, ce qui a conduit à un déficit des apports aux barrages de 59%.

 

Elle a également passé en revue les mesures incluses dans le Plan directeur d’aménagement intégré des ressources, qui comprend la réalisation de 10 grands barrages et 50 petits barrages, la réutilisation de 27,2 millions m³, la réalisation de projets de collecte des eaux de pluie, d’économie d’eau et d’amélioration des rendements.

 

De son côté, le directeur provincial de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable à Taounate (branche eau), Hamid Nadifi, a affirmé que l’Office réalise plusieurs projets pour un coût total de 1,21 milliard de dirhams, principalement axés sur la mobilisation des eaux de surface et la réhabilitation et le renouvellement des infrastructures existantes.

 

M. Nadifi a indiqué que ces projets structurants visent à renforcer et sécuriser l’approvisionnement des centres urbains et à généraliser l’approvisionnement en eau potable dans les différents douars de la province de Taounate.

 

Il a noté qu’au cours des quatre dernières années, plus de 1.000 fontaines publiques ont été mises en service, bénéficiant à plus de 1.000 douars et regroupements d’habitations.

 

Le responsable provincial a expliqué que grâce aux stations de traitement dont disposent les barrages, « nous avons pu assurer l’approvisionnement des communes urbaines relevant de la province, ainsi que généraliser l’approvisionnement en eau potable au niveau des douars situés en milieu rural ».

 

Pour sa part, Aziz Hamyoui, professeur d’enseignement supérieur à l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Fès, a souligné l’importance de l’écotourisme en tant que levier de développement économique, social et culturel, et le développement et la promotion des activités génératrices de revenus.

 

Il a insisté, dans ce contexte, sur la nécessité de définir une stratégie nationale pour l’écotourisme ainsi que les objectifs à atteindre en termes de zones où ce type de tourisme peut être développé et les flux touristiques à drainer.

 

A cet égard, le chercheur a recommandé de soutenir les porteurs de projets d’écotourisme dans la conception de leurs projets, les études de faisabilité, l’évaluation de l’impact, le financement et la gestion de ces projets après leur mise en œuvre, ainsi que de bénéficier de l’expertise de nombreuses associations internationales d’écotourisme.

 

Cette rencontre est organisée à l’initiative du Forum initiatives pour le développement et la solidarité en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication (département de la culture), la province de Taounate, le Conseil de la région Fès-Meknès, le Conseil provincial de Taounate et le Conseil communal de Timezgana, en collaboration avec le tissu associatif de la région.

 

Les organisateurs ont choisi pour cette édition le thème « La valorisation des ressources en eau, un levier essentiel pour le développement durable », vu l’importance primordiale que revêt cette ressource vitale qu’est l’eau dans la création des équilibres environnementaux et écologiques.

 

Le programme du forum comprenait également des spectacles artistiques offerts par plusieurs troupes folkloriques, en plus de présentations de l’art de la Tbourida par des sorbas représentant différentes communes des provinces et préfectures de la région Fès-Meknès, dans le cadre des efforts visant à revaloriser ce patrimoine culturel local et provincial important.

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