Mawazine 2025 : Hamza Senhaji, Adil El Medkouri et Hajib enflamment la scène de Salé
Journalinfo
Pendant plus de trois heures, ils ont enchaîné les succès du répertoire populaire marocain, faisant de la scène une immense piste de danse à ciel ouvert, vibrante d’énergie, de ferveur et de joie partagée.
Sous les ovations d’une foule conquise, le concert a réuni trois générations du chaâbi dans un dialogue musical vibrant. Entre l’hommage émouvant de Hamza à son père Saïd Senhaji, la virtuosité violonistique d’Adil El Medkouri, et la voix puissante et rocailleuse de Hajib, la soirée a offert au public un condensé de patrimoine vivant, sublimé par une scénographie spectaculaire et une énergie intergénérationnelle qui a transcendé les styles et les époques.
Premier à monter sur scène sous une salve d’applaudissements, Hamza Senhaji a immédiatement plongé le public dans une ambiance de ferveur. Il a ouvert le bal avec l’un de ses titres phares, avant d’embraser la foule avec une version chaâbi revisitée du tube « Di Ayza Kalam » de Cheb Bilal, enchaînant sans relâche avec son morceau « Jani Hob 3la Ghafla », provoquant une véritable marée de bras levés et une communion totale avec le public.
Mais c’est avec « Aïcha », chanson emblématique de son père Saïd Senhaji, que l’émotion atteint son apogée. Baigné d’une lumière tamisée, le micro serré contre lui, Hamza Senhaji a offert un hommage à la fois sobre et bouleversant. Face à lui, un public profondément ému et porté par la force du souvenir.
Adil El Medkouri a ensuite investi la scène de Salé avec une présence éclatante, vêtu d’une veste scintillante reflétant l’énergie du moment. Violon en main, il en a fait le prolongement naturel de sa voix, livrant une performance où technique et émotion se sont mêlées avec intensité.
Dès les premières notes de la chanson « Chérie », sa voix chaude et affirmée a enveloppé la foule dans une vague de nostalgie et d’allégresse, avant de basculer habilement vers un chaâbi revisité, alliant classiques populaires et arrangements modernes.
Par la suite, Hajib a fait une entrée saisissante sur scène, vêtu d’une gandoura safran éclatante, sous les acclamations enthousiastes d’un public en liesse, à la hauteur de l’accueil réservé à une véritable icône de l’Aïta.
Dès les premières notes de « Aml Hbibi Ma Jach », l’émotion a envahi l’esplanade, portée par sa voix grave et rocailleuse, dont les vibrations ont résonné avec intensité sur les rives de Bouregreg.
Dans une atmosphère chargée de ferveur populaire, Hajib a livré un « kachkoul » chaâbi ininterrompu, enchaînant les morceaux avec maîtrise et virtuosité. À travers sa performance, il a métamorphosé la plage de Salé en une véritable scène de célébration, vibrant au rythme authentique du patrimoine musical marocain.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 20ᵉ édition du Festival « Mawazine-Rythmes du Monde » se tient du 20 au 28 juin, avec une programmation éclectique réunissant les plus grandes vedettes de la scène arabe et internationale, faisant de Rabat et Salé un carrefour d’échanges artistiques d’exception.
Créé en 2001, le Festival Mawazine est le rendez-vous incontournable des amateurs et passionnés de musique au Maroc. Avec plus de 2 millions de festivaliers pour chacune de ses dernières éditions, il est considéré comme le deuxième plus grand événement culturel au monde.