Le football féminin au Maroc, un chantier gigantesque pour un essor fulgurant

Journalinfo

Le football féminin au Maroc vibre, durant les six dernières années, au rythme d’un essor remarquable dans la mesure où la pratique du football par la gent féminine a pris les devants de la scène, à la faveur d’un fort appui aux clubs féminins et d’un encadrement adéquat.

Cette politique volontariste a commencé déjà à porter ses fruits, avec la présence des sélections nationales féminines dans les grands championnats mondiaux.

Il va sans dire que le Maroc, qui s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine, du 5 au 26 juillet prochain, est devenu, de l’avis des observateurs sportifs, un modèle à suivre en matière de promotion du ballon rond féminin sur les plans régional et continental, d’autant plus que la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a lancé en 2020 une stratégie nationale visant le développement du football féminin, axée sur la formation, le professionnalisme et l’élargissement de la base des pratiquantes.

Ces efforts ont abouti à des résultats impressionnants, notamment la qualification de la sélection nationale féminine pour la première fois de son histoire à la Coupe du monde dames 2023 en Australie et en Nouvelle Zélande, où elle avait atteint le deuxième tour, outre la qualification de l’équipe nationale pour la finale de la CAN féminine en 2022, organisée dans le Royaume, une édition qui a pulvérisé tous les records, en particulier en termes d’affluence du public.

Dans ce sens, le cadre technique national, Mehdi Kasoua, a souligné que le Maroc vit au rythme d’une renaissance footballistique féminine, qui est le fruit d’années de travail et d’efforts inlassables.

Pour le cadre technique marocain, l’objectif principal de la FRMF est le développement du championnat national féminin, avec le passage fluide d’un simple championnat vers une compétition professionnelle (championnat féminin Pro-D1) qui répond aux critères imposés en la matière.

Désormais, le championnat est devenu très compétitif et le vainqueur n’est connu qu’au terme des dernières journées, a-t-il relevé dans une déclaration à la MAP.

En plus de l’AS FAR, club de référence au niveau national dans le football féminin, d’autres formations ont émergé du lot, à l’image de la Renaissance Berkane, du FUS Rabat, du Wydad Casablanca ou encore du Club Municipal de Laâyoune, a-t-il fait remarquer, rappelant le parcours du Sporting Casablanca qui s’est qualifié en finale de la Ligue des champions d’Afrique l’année dernière.

A cela s’ajoute la construction de nombre d’infrastructures, à l’instar des centres régionaux de formation en football, combinant Sport-Etudes et qui reçoivent de jeunes talents âgés de 14 à 16 ans.

La feuille de route mise en place par la FRMF a donné la priorité à la formation des cadres techniques avec des sessions de formation continue qui leur ont permis d’acquérir de nouvelles compétences et d’alimenter les sélections nationales en cadres qualifiés et compétents, a-t-il poursuivi.

D’après Mehdi Kasoua, les sélections marocaines, toutes catégories d’âges confondues, ont tiré profit de cette grande avancée, relevant que la sélection marocaine A s’était qualifiée pour la finale de la CAN en 2022 et était à deux doigts du sacre final.

Décidément, le football féminin au Maroc est sur une courbe ascendante et signe des résultats positifs qui répondent aux aspirations des autorités de tutelle qui veillent à faire du Maroc une force montante sur la scène footballistique mondiale, a-t-il conclu.

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